Nous sommes plusieurs chez LC Design à avoir vu le dernier film d’Albert Dupontel et clairement, nous avons passé un très bon moment. Aussi, cet article a pour objet de vous énoncer les 5 bonnes raisons (non exhaustives) de vous rendre au ciné et découvrir cette comédie dramatique.
De quoi ça parle ?
Arlène Felder (jouée par Sandrine Kiberlain) est un juge d’instruction assez strict, centrée principalement sur sa carrière qui apprend à son grand étonnement qu’elle est enceinte. N’ayant aucun souvenir de la relation qui aurait pu engendrer cette grossesse, elle finit par découvrir que l’enfant qu’elle n’attendait pas est celui de Bob Nolan (Albert Dupontel), un dangereux cambrioleur surnommé le « globophage » par les médias, car soupçonné d’avoir démembré et dévoré les yeux de sa dernière victime.
La bande annonce, qui annonce déjà le ton du film :
LES 5 BONNES RAISONS DE COURIR VOIR « 9 MOIS FERME »
1) Pour l’univers décalé de Dupontel
Après « Bernie », « Le créateur », « Enfermés dehors » et « Le vilain », Dupontel signe son 5ème film avec « 9 mois ferme », sans doute le plus abouti. On retrouve comme à son habitude des personnages haut en couleurs, marginaux et un peu barrés, dans un univers qui est bien reconnaissable à Dupontel. Cette fois, l’acteur/scénariste/réalisateur se renouvelle dans une tendresse plus assumée, mais sans perdre une miette d’humour et de gags qui s’enchainent au long du film.
Une des sources d’inspiration de ce film est un documentaire de Depardon (10ème chambre, instants d’audience) qui avait pour intérêt de dévoiler des moments de confrontation entre juges et jugés en tribunal correctionnel. Suite à ça, Dupontel a imaginé la rencontre improbable entre une juge et un délinquant.
On aime la sincérité et la passion dans le travail de Dupontel, parce qu’il n’écoute personne et qu’il a bien raison ; il fait le cinéma comme il a envie de le faire. Il prend des histoires qui le touche et les restituent sans se prendre au sérieux. Disons qu’il manie ici à merveille le drame et la comédie puisqu’il arrive sans effort à faire d’une trame dramatique une situation burlesque. Très rythmé, on ne s’ennuie pas une seule seconde et l’on rit, … la salle aussi !
2) Le jeu d’actrice de Sandrine Kiberlain et ce duo improbable
Indéniablement, il faut dire que Sandrine Kiberlain s’approprie le rôle d’Arlène à merveille. Elle dégage beaucoup d’émotions, et notamment une certaine tendresse même dans les scènes de colère, de rage et de désespoir. On a presque envie de la prendre dans ses bras et de pouvoir la réconforter !
Ce qui est intéressant avec son personnage, c’est ce côté multiple et évolutif. La juge passe d’une personne très austère et sévère en apparence, qui met sa vie à l’écart, mais qui s’humanise de plus en plus tout au long du film et s’avère être en fait une personne fragile. Il y a tout l’aspect burlesque du personnage qui se dessine lorsqu’elle perd pied par rapport à ce qui lui arrive.
Cambrioleur simplet que tout sépare de la juge, Bob Nolan incarné par Dupontel est un personnage qui a beaucoup d’intuition humaine, un peu perdu mais qui revient vers la juge pour que la vérité soit dite. Il cherche à montrer qu’il n’est pas le monstre qui aurait pu faire le crime qu’on l’accuse d’avoir commis. Encore une fois, on retrouve un côté assez humain dans ce personnage au phrasé un peu hâché.
Surprenant dans son raisonnement, ce mec « taré et débile » vient à un moment réinventer de façon absurde plusieurs scénarios « tranchants » de la scène de l’agression de la victime qui l’accuse. Un débordement d’imagination qui nous fait marrer ! La visite à la morgue par la juge Felder et la recherche de la nuit fatidique par la vidéosurveillance sont également des moments de délires qui dépassent la réalité et que l’on retient pour ce côté loufoque.
3) Des apparitions innatendues
En plus des acteurs annoncés au casting (Albert Dupontel, Sandrine Kiberlain, Nicolas Marié, Philippe Uchan, Philippe Duquesne, Bouli Lanners, Christian Hecq, Gilles Gaston-Dreyfus), notons aussi les apparitions de…/ => attention spoilers, passer le curseur sur les mots suivants : Terry Gilliam, Gaspar Noé, Jan Kounen, Yolande Moreau et de Jean Dujardin (le plus hilarant!)
4) La chanson inédite de Camille
Une très belle mélodie qui porte le nom du film et que vous pouvez entendre si vous restez dans la salle au début du générique. A écouter en live ici.
5) Un succès mérité au box office
Vous aurez compris, le verdict est sans appel : ce film est égal à du grand Dupontel, et les critiques ciné ne nous contredisent pas! Le réalisateur peut être content de lui puisque son film a fait une entrée fracassante au box office et a dépassé les 500 000 entrées. Va-t-il franchir la barre des 1 million d’entrées ? Affaire à suivre.
9 mois ferme, en salles depuis le 16 octobre.